Enquête. Santé mentale dans l’agriculture, entre famille, vie de couple et travail

Stress, solitude, charge mentale: les jeunes agriculteurs peinent à concilier métier et vie privée. Une étude menée par l’Université de Neuchâtel met en lumière ces tensions et souligne l’importance du dialogue.

Avec les agriculteurs présents, Claude-Alain Baume a mis en exergue quelques facettes de la vie de couple à la ferme.P. Clerc

Pauline Clerc

10 mars 2025 à 14:47, mis à jour à 14:59

Temps de lecture : 4 min

«Moi, j’adore mon métier, mais je veux aussi pouvoir avoir une famille comme les autres, comme mes copains qui ne sont pas agriculteurs.» Ce sont les mots d’un jeune exploitant qui font écho à de nombreux autres témoignages issus d’une enquête de l’Université de Neuchâtel, menée par le professeur Jérémie Forney. Son équipe a exploré les tensions entre travail et vie privée, ainsi que la place du couple et des générations, à travers des discussions et des questionnaires destinés aux jeunes chefs d’exploitation. Jérémie Forney, spécialiste de l’anthropologie de l’agriculture, a présenté l’étude à une vingtaine d’agriculteurs, lors d’un atelier animé par Fabrice Berret et Claude-Alain Baume de la Fondation rurale interjurassienne (FRI), le vendredi 31 janvier 2025.