Radioactivité. «Une contamination de surface peut être partiellement retirée avec de l’eau»

Les études épidémiologiques enregistrent une augmentation statistiquement significative de la mortalité par cancer à partir de 100 mSv par an et montrent que celle-ci augmente linéairement en fonction de la dose (les cancers et effets génétiques sont appelés effets stochastiques). En dessous de 100 mSv, le déclenchement d’un cancer reste biologiquement plausible mais n’a à ce jour pas pu être mis en évidence par des études épidémiologiques. Des études sur les populations vivant dans des régions du monde avec une radioactivité élevée, comme certaines régions du Brésil, de l’Inde, de la Chine et de l’Iran (quelques dizaines jusqu’à 200 mSv par an) n’ont pas pu démontrer un risque de cancer plus élevé par rapport aux autres régions de la terre. Pour une irradiation aiguë (d’une courte durée), on peut observer des effets sur la formule sanguine à partir de quelques centaines de mSv. Une dose d’irradiation aiguë au corps entier de 4500 mSv, par exemple à la suite d’un accident avec de la radioactivité (ces effets, appelés déterministes, se manifestent par des dommages graves aux organes et tissus, aux systèmes hématopoïétique, gastro-intestinal et nerveux central), est appelée dose semi-létale, car la moitié des personnes irradiées vont mourir dans un intervalle de quelques jours à semaines après l’irradiation. La dose létale (mortalité de 100%) est d’environ 7000 mSv par une irradiation aiguë au corps entier.