Lait. Le prix indicatif A augmente de 3 centimes
Le prix indicatif A du lait de centrale sera augmenté de 3 centimes pour les troisième et quatrième trimestres 2024.
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(COMM.)
1 mars 2024 à 18:07, mis à jour à 18:12
Le prix indicatif A du lait de centrale sera augmenté de 3 centimes pour les troisième et quatrième trimestres 2024, selon un communiqué de l’IP Lait, vendredi 1er mars en fin de journée. Une augmentation des prix dès le printemps, lorsque le volume de lait est élevé, aurait constitué un mauvais signal. En prenant cette décision, le comité directeur s’est écarté de l’indice du prix du lait de centrale.
La demande des représentants des producteurs d’une augmentation immédiate des prix de 4 centimes n’a pas trouvé de majorité au sein du comité.
Le comité de l’IP Lait est conscient de la situation actuelle très difficile du marché. En particulier dans le secteur du fromage, la situation du marché est tendue. L’année dernière, par exemple, pour la première fois, les fromages importés ont dépassé le nombre des fromages exportés. C’est pourquoi l’IP Lait demande une augmentation du supplément pour le lait transformé en fromage de 3 ct/kg de lait, afin d’améliorer la situation économique tendue des producteurs de lait.
Un premier pas tardif pour améliorer la situation
Dans un autre communiqué, l’Union suisse des paysans (USP) reconnaît qu’il s’agit là d’un premier pas. Les transformateurs et les distributeurs ont compris la gravité de la situation, dans la mesure où aucune amélioration n’était susceptible d’attiser la frustration de la base paysanne. La décision ramènera le prix du lait à un niveau légèrement supérieur à celui d’avant la réduction décidée en novembre pour le début de l’année. Ayant perduré depuis des années, la trop grande faiblesse du prix du lait a entraîné un énorme changement structurel dans le secteur.
Les autres branches sont elles aussi appelées à augmenter leurs prix à la production. Cette augmentation est particulièrement nécessaire dans le domaine végétal, où de nombreuses exigences sont venues s’ajouter au cours des deux dernières années, entraînant un surcroît de travail et une baisse des rendements. Également publié aujourd’hui, le rapport du Conseil fédéral sur les revenus des familles paysannes indique que le salaire moyen d’environ 17 francs par heure (13,80 francs dans la production laitière) est absolument insuffisant en comparaison avec d’autres secteurs.
L’augmentation du prix indicatif du lait constitue donc un premier pas pour contrer la pression économique qui pèse sur les familles paysannes et relever leurs faibles revenus, une des causes principales de la persistance des protestations. Les actions menées par le secteur agricole à l’échelle nationale montrent clairement l’urgente nécessité d’augmenter de manière substantielle les prix à la production.