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Approvisionnement. Dès mercredi, la Suisse ne mange plus qu’à l’étranger

Conformément à la moyenne de ces dernières années, la Suisse atteint son «Food Overshoot Day» ce mardi 9 juillet, rappelle l’Union suisse des paysans (USP).

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9 juillet 2024 à 10:23, mis à jour le 11 juillet 2024 à 09:43

Temps de lecture : 2 min

L’agriculture suisse produit tout juste 52% de la nourriture dont a besoin la population du pays (taux d’auto-approvisionnement brut). Au cours des dernières années, ce chiffre n’a cessé de diminuer.

D’un point de vue statistique, l’auto-approvisionnement de la Suisse prend donc fin mardi 9 juillet: c’est le «Food Overshoot Day». «Dès demain et ce jusqu’à la fin de l’année, la population suisse sera tributaire de denrées alimentaires importées et donc de surfaces à l’étranger pour son approvisionnement», souligne l’USP dans un communiqué publié ce mardi.

Dépendance aux importations

La Suisse fait partie des plus grands importateurs nets du monde. L’Allemagne, par exemple, avec son taux d’auto-approvisionnement de 88%, pourrait se contenter de denrées indigènes jusqu’au 1er novembre. L’agriculture française, quant à elle, produit suffisamment d’aliments pour subvenir entièrement aux besoins de sa population.

«Aujourd’hui déjà, les surfaces mondiales de production sont limitées», écrit l’USP. «Il suffit d’une guerre dans un pays exportateur important ou d’une année de conditions météorologiques extrêmes pour que l’approvisionnement de toute l’humanité soit menacé». Cette situation s’explique par la diminution des surfaces agricoles mondiales en raison de l’urbanisation, de l’érosion, de la salinisation et de la raréfaction de l’eau. Mais aussi par la croissance démographique constante et par l’augmentation des besoins en nourriture qui en résulte.

Impact écologique

«La production alimentaire présente un impact écologique plus important à l’étranger qu’en Suisse», rappelle l’USP. Il ressort d’ailleurs du rapport de l’Office fédéral de l’environnement que deux tiers de l’empreinte écologique liée à la consommation en Suisse est générée à l’étranger.

Conclusion, selon la faîtière: moins nous produisons chez nous et plus nous importons, plus nous impactons la planète. «La protection de nos surfaces de production et de l’agriculture indigène est donc importante non seulement pour la sécurité alimentaire, mais aussi pour des raisons environnementales globales.»