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Suisse

Saint-Aubin. Plus de 1800 oppositions aux projets d’AgriCo

Le campus AgriCo à Saint-Aubin (VD) suscite une fronde au terme de la phase de mise à l’enquête publique, en particulier le projet d’abattoir pour la volaille de Micarna (Migros). Un total de 1817 oppositions ont été déposées auprès de la commune de la Broye fribourgeoise.

Le campus AgriCo de Saint-Aubin est censé accueillir environ 1600 emplois à terme.DR

ATS

ATS

28 août 2024 à 16:29

Temps de lecture : 2 min

Visible dès les séances d’information à la population concernée, une telle contestation n’en demeure pas moins inédite, surtout pour une entité de la taille de Saint-Aubin, avec ses quelque 2000 habitants. La commune, qui a publié les données mardi 27 août, a dû s’adapter et mettre les bouchées doubles pour faire avancer les procédures.

Moitié hors canton

Au bout du compte, «598 personnes et institutions se sont opposées à un ou plusieurs projets mis à l’enquête, totalisant quelque 1817 oppositions», a indiqué la commune. «Seuls» 60 de ses citoyens ont contesté.

Pour le solde, 23 sont domiciliés dans le district de la Broye, 188 dans le reste du canton de Fribourg et 327 hors canton. Toujours sur le lot des opposants à un ou plusieurs dossiers d’AgriCo, 560 sont contre la demande de permis de construire de Micarna, 245 contre la STEP et 240 contre la plateforme de mobilité.

À noter que «seules» douze personnes sont venues consulter le dossier à la commune pendant la période de consultation de 30 jours.

Gros investissements

AgriCo (pour Swiss Campus for Agri and Food Innovation), avec ses bâtiments protégés, est un campus dédié au secteur agroalimentaire. Il est censé accueillir environ 1600 emplois à terme. Le site présente une envergure «exceptionnelle», avec 27 hectares de zones à bâtir et une centaine d’hectares de terrain agricole pour des tests à grande échelle.

L’Établissement cantonal de promotion foncière (ECPF) avait mis à l’enquête publique les infrastructures nécessaires au développement du campus AgriCo au début du mois de juillet dernier. Les investissements publics et privés approchent les 500 millions de francs, dont 400 millions pour Micarna et 80 millions pour l’ECPF.

Les dossiers seront remis au Service des constructions et de l’aménagement (SeCA) pour préavis, indique 24 heures. La délivrance du permis de construire, après gestion des oppositions, y compris leur recevabilité, sera ensuite du ressort de la préfecture. Seul le plan d’infrastructure de mobilité devra être adopté par Saint-Aubin, puis approuvé par le service cantonal.