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Suisse

Alimentation. Non à la déclaration des aliments transportés par avion

Les fruits et légumes, le poisson et la viande qui sont acheminés par avion ne devraient pas être déclarés comme tel. La commission compétente du National renonce à un projet en ce sens qu’elle avait élaboré, par 15 voix contre 8 et 1 abstention.

La commission du National préfère une déclaration volontaire de la branche, visant l’autorégulation.iStock

ATS

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28 juin 2024 à 16:32

Temps de lecture : 2 min

Le projet, issu des rangs des Vert-e-s, oblige les fournisseurs à déclarer le mode de transport des aliments non transformés. Le but est d’obtenir une plus grande transparence, qui améliorera l’information aux consommateurs.

Dans un communiqué publié vendredi 28 juin 2024, la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du National indique avoir renoncé à entrer en matière sur le projet, après avoir pris connaissance du rapport sur les résultats de la consultation. Elle propose donc de classer l’initiative parlementaire.

Selon elle, le projet ne permet pas d’atteindre des objectifs de durabilité car il ne permet pas de garantir, sans harmonisation à l’échelle européenne, qu’une denrée alimentaire soit, dans tous les cas, labellisée comme ayant été transportée par avion, si elle transite ensuite par un autre moyen de transport.

Déclaration volontaire

La commission lui préfère une déclaration volontaire de la branche, visant l’autorégulation. Et de relever que la provenance inscrite sur l’étiquette est déjà une indication du transport nécessaire.

Les tâches et les coûts supplémentaires qu’engendrerait un tel projet pour le secteur alimentaire a aussi été considéré problématique. L’administration a par ailleurs confirmé que les grands détaillants en Suisse avaient déjà introduit une déclaration volontaire et que certains d’entre eux excluaient déjà même complètement le transport aérien.

Une minorité de la commission souhaite ne pas classer l’initiative. Pour elle, la déclaration de transport aérien représente une charge raisonnable pour le secteur alimentaire tout en permettant aux consommateurs et aux consommatrices de faire des choix éclairés lors de leurs achats.