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Edito

Année de foin, année de rien…

Pierre-Yves PerrinDR

Pierre-Yves Perrin, directeur de la Fédération suisse des producteurs de céréales

Pierre-Yves Perrin, directeur de la Fédération suisse des producteurs de céréales

19 août 2024 à 15:14

Temps de lecture : 2 min

La récolte est l’aboutissement d’un travail de plusieurs mois, de presque une année entière. Quelle joie quand les rendements sont au rendez-vous, signe que les efforts sont récompensés à leur juste valeur. Mais quelle déception quand tout a été fait comme il faut, mais que la nature en décide autrement.

La récolte 2024 nous rappelle, si besoin est, que la nature et une météo parfois capricieuse ont toujours le dernier mot, malgré toute l’attention mise dans le soin des cultures. Rien n’aura été épargné aux céréales cette année, des semis à la moisson. Les différentes régions de Suisse auront rencontré tous les problèmes envisageables, plus ou moins fortement.

Les mauvaises années (2014, 2016, 2021 et 2024) sont heureusement minoritaires, mais elles marquent davantage les producteurs que les bonnes années. Il faut aujourd’hui plus que jamais oublier la récolte passée, regarder vers l’avant et préparer les semis de cet automne.

Il est trop tôt pour tirer un bilan définitif de la récolte 2024, car les données ne sont pas toutes disponibles. Les stocks de céréales panifiables des récoltes précédentes permettront néanmoins d’atténuer le choc pour la filière à court terme. Le défi pour la filière, cet automne, sera de prendre des mesures pour assurer l’approvisionnement et éviter les importations de produits finis.

La stabilité des prix est essentielle pour ne pas voir les surfaces de céréales panifiables diminuer. Les surfaces actuelles sont nécessaires pour gérer au mieux les quantités et jongler avec les aléas climatiques.

Alors haut les cœurs! Encourageons-nous et préparons au mieux la prochaine récolte!

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