Martin Kohli, Président de la Chambre d’agriculture du Jura bernois (CAJB), info@cajb.ch
Aujourd’hui à 08:04
Les temps d’aujourd’hui me rendent plutôt pessimiste, non sans raison. En premier lieu, la situation géopolitique. Il y a les mouvements d’un extrême qui poussent beaucoup de gens à l’extrême opposé. Le juste milieu perd sa place. D’un autre côté, la météo maussade de 2024 a fait que beaucoup d’exploitations agricoles étaient stressées toute l’année. La langue bleue, qui peut nous pousser à bout mentalement et nous amener dans de sérieux problèmes de liquidités. Sans parler des contraintes supplémentaires que l’on nous inflige jour après jour sans nous les indemniser.
En tant que président de chambre, j’essaie tout de même de trouver les aspects positifs dans chaque situation.
La situation géopolitique doit et fera réfléchir Monsieur et Madame Tout-le-Monde, j’en suis certain, que l’on ne peut pas abolir toute une branche de production juste parce qu’ailleurs, cela coûte moins cher ou que l’on veut exporter les soucis phytosanitaires. Il nous faut absolument garder tous les secteurs de production en Suisse. Même si ça coûte un peu quelque chose à la Confédération ou au consommateur. Ce n’est pas du protectionnisme, c’est juste une assurance.
La langue bleue a, et aura, une influence sur la production. J’espère que nos acheteurs seront conscients que les courbes de production de cette année seront quelque peu différentes par rapport aux années précédentes et sauront s’y adapter.
C’est peut-être à nos représentants, souvent critiqués par leur double casquette, qui, je l’espère, amèneront des «imputs».
Le cas du domaine skiable de SnowPark Eriz, près de Thoune, qui, selon l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), doit démonter son téléski 10 ans après sa rénovation, car cet office a omis de faire opposition à temps. Une problématique non agricole, mais qui démontre à quel point l’OFEV se sent supérieur aux autres instances qui travaillent avec un peu de bon sens.