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Suisse

Distinction. Pauline Clerc reçoit le 2e Prix Meilleur jeune journaliste 2024

Le Centre de formation au journalisme et aux médias (CFJM) a remis les trois prix distinguant le ou la Meilleur. e jeune journaliste de la volée 2024, le jeudi 13 février, à Lausanne. Notre collègue Pauline Clerc remporte le 2e prix. Chapeau!

Journaliste à Agri depuis novembre 2022, Pauline Clerc a reçu le 2e Prix Meilleur. e jeune journaliste 2024Cyril Zingaro/CFJM

Karine Etter

Karine Etter

14 février 2025 à 09:50

Temps de lecture : 3 min

Doté de 3000 francs, le «Prix Meilleur. e jeune journaliste» (PMJJ) récompense chaque année les plus méritants des jeunes journalistes qui ont achevé leur formation au Centre de formation au journalisme et aux médias (CFJM). Le jury du prix a examiné séparément les dossiers de fin de stage des sept stagiaires les mieux notés parmi les 32 ayant obtenu leur diplôme en 2024.

Le jury du PMJJ 2024 s’est concentré sur la qualité de l’enquête menée spécifiquement par chaque stagiaire dans le cadre des examens finaux. La lauréate du PMJJ 2024 est Angélique Eggenschwiler, du quotidien La Liberté, avec un sujet fouillé, «Au nom des pères», consacré au combat mené par des pères pour faire valoir leurs droits. Notre collègue Pauline Clerc, qui s’occupe en particulier des thématiques liées à la production laitière dans notre hebdomadaire, a reçu le 2e prix pour son enquête sur l’exportation croissante des fromages bas de gamme au détriment des spécialités artisanales, symbole de savoir-faire et de qualité. Le 3e prix est allé à Charlotte Frossard, stagiaire libre pour RTS Radio et Radio Vostok.

Une filière compliquée

L’enquête qui a valu, entre autres, à Pauline Clerc de décrocher le 2e prix PMJJ a été publiée en Point fort dans Agri du 20 septembre 2024 sous le titre «L’exportation de fromage bas de gamme pèse sur le budget alloué à l’agriculture». Face à un système opaque, l’article dévoile comment les primes à la transformation versées par la Confédération tendent à favoriser une production fromagère industrielle destinée au commerce international, avec à la clé un prix du lait trop souvent acheté au tarif B, au détriment des producteurs de lait.

Une affaire litigieuse de plus dans cet univers laitier complexe et peu transparent que Pauline Clerc a appris à connaître et apprivoiser depuis son engagement à Agri, fin novembre 2022, en tant que journaliste stagiaire, affectée en particulier aux dossiers de la production laitière. Un domaine qu’elle ne connaissait pas, ou peu.

Titulaire d’un master en Lettres de l’Université de Lausanne et d’un bachelor en agronomie de la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (Hepia), Pauline Clerc a d’abord appréhendé l’agriculture à travers diverses expériences professionnelles dans les filières végétales, notamment à Agroscope Changins.

De nature curieuse, disposant d’un entregent inné, la trentenaire a rejoint Agri avec un bagage déjà confirmé dans la communication, en particulier pour des institutions culturelles (Théâtre de Vidy, festival NIFF).

Après deux ans de stage dans notre rédaction et l’obtention de son diplôme au CFJM, Pauline Clerc dispose désormais du titre de journaliste RP.

Une reconnaissance bienvenue

En tant que rédactrice en chef et maîtresse de stage de Pauline Clerc, je suis particulièrement fière et honorée de ce prix. Outre les qualités et compétences propres que nous reconnaissons avec une sincère gratitude à notre jeune collègue journaliste, ce prix démontre que la presse spécialisée travaille avec des professionnels de l’information aguerris aux fondamentaux du métier. C’est un coup de projecteur bienvenu sur une presse dite «associative» qui tend trop souvent à être tenue à l’écart et snobée alors qu’elle apporte, elle aussi, une contribution majeure dans le traitement approfondi de sujets d’actualité, en l’occurrence pour Agri dans les secteurs phares que sont l’agriculture et la chaîne agroalimentaire.