Bio. Le secteur souhaite plus d’indépendance dans la formation professionnelle
Une vaste enquête de la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) montre le besoin pour plus de bio dans la formation professionnelle agricole et horticole. C’est pour connaître l’opinion de la base qu’une alliance d’organisations bios avait donné en mandat cette étude qui est maintenant publiée.
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(Comm.)
6 décembre 2024 à 11:03, mis à jour le 9 décembre 2024 à 15:33
Le plus important résultat: Plus de 69% des personnes qui ont participé à l’enquête de la ZHAW se prononcent en faveur d’une formation professionnelle spécifiquement bio pour l’agriculture, les cultures spéciales et l’horticulture. Au total, 66% des participants aimeraient qu’il y ait des enseignants qui ont des connaissances spécialisées en bio.
Les réponses montrent en outre qu’une innovation est aussi attendue dans le domaine des concepts didactiques – sortir des classes d’école, pénétrer dans la pratique.
Relève qualifiée recherchée
Plus de la moitié des chefs et cheffes d’exploitations agricoles atteindront l’âge de la retraite au cours des 15 prochaines années. En outre, le besoin de relève pour l’agriculture biologique est plus grand que la moyenne. Et les nouveaux chefs d’exploitation doivent à leur tour bénéficier d’une bonne formation au niveau de la formation professionnelle supérieure.
L’enquête prouve que le besoin pour du personnel bien formé est déjà aujourd’hui important dans le secteur bio. Ainsi, 44% des chefs et cheffes d’exploitations déplorent qu’ils ne trouvent pas assez de personnel avec des connaissances solides.
Pour un examen spécifique
Si un agriculteur veut se perfectionner après l’apprentissage (CFC), la formation professionnelle supérieure offre une perspective intéressante. En agriculture biologique, il n’y a actuellement que les producteurs Demeter qui ont un diplôme indépendant au niveau de l’examen professionnel. La liste des 84 modules pour l’examen professionnel agricole ne comprend actuellement que six modules complètement dédiés à l’agriculture biologique et trois qui le sont partiellement.
Les examens professionnels agricoles sont en cours de révision. Urs Brändli, le président de Bio Suisse, déclare à ce sujet: «Le secteur bio doit maintenant saisir cette chance et s’investir pour un examen professionnel spécifiquement bio.»
Une large alliance
Pour faire avancer la mise en place d’un examen professionnel bio propre au secteur vert, 20 organisations se sont rassemblées en une vaste alliance dans laquelle on trouve Bio Suisse, Demeter, Bioforum Schweiz, Bioterra et Schweizer Bergheimat.
Elles ont donné en été 2024 à la ZHAW le mandat de clarifier les besoins. Quelque 1600 personnes de la branche bio ont participé à l’enquête.