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Politique agricole

Votations. L’initiative biodiversité va trop loin, selon Albert Rösti

L’initiative biodiversité entrave trop fortement des intérêts importants, en particulier l’approvisionnement énergétique ou l’agriculture, selon le ministre de l’environnement Albert Rösti. Il a lancé mardi 13 août la campagne contre le texte, soumis au vote le 22 septembre.

La Confédération dépense déjà quelque 600 millions de francs par an pour la biodiversité.iStock

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13 août 2024 à 14:31, mis à jour à 14:43

Temps de lecture : 2 min

Pour le Conseil fédéral et le Parlement, l’initiative Biodiversité va trop loin. Elle rendrait «plus difficile une pesée des intérêts entre protection et utilité», a déclaré Albert Rösti dans un communiqué du Département fédéral de l’environnement (DETEC) publié mardi 13 août.

Albert Rösti estime que la Confédération et les cantons s’engagent «depuis longtemps» en faveur de la diversité des espèces par des mesures «efficaces». Elle a adopté en 2012 la «Stratégie Biodiversité Suisse», suivie en 2017 par un plan d’action visant à protéger la biodiversité.

600 millions pour la biodiversité

Ces dernières décennies, la Confédération et les cantons ont investi dans l’entretien et l’assainissement des marais et d’autres zones protégées. Ils ont également encouragé la biodiversité dans l’agriculture et en forêt, rappelle le DETEC dans son communiqué.

Actuellement, la Confédération dépense quelque 600 millions de francs par an pour la biodiversité. Les espaces naturels, les paysages et les sites construits de grande valeur ont été recensés dans des inventaires tels que l’Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels (IFP) et l’Inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger en Suisse (ISOS).

La production agricole impactée

L’initiative «Pour l’avenir de notre nature et de notre paysage» réclame suffisamment de moyens et de surfaces pour mieux protéger la biodiversité, même en dehors des zones protégées. Elle veut ancrer une meilleure protection du paysage et du patrimoine bâti dans la Constitution.

«Ces prescriptions plus strictes limiteraient la marge de manœuvre des autorités, freineraient le développement de l’urbanisation, mettraient en danger des infrastructures importantes (p. ex. lignes électriques, voies de chemin de fer, etc.) et nuiraient à la production agricole et au développement des énergies renouvelables», souligne le DETEC.

En outre, l’initiative devrait entraîner des coûts supplémentaires de plus de 400 millions de francs par an pour la Confédération et les cantons.