Bio. Révision du paiement à la protéine pour le blé
Un nouveau barème de rémunération selon la teneur en protéines entrera en vigueur pour le blé biologique depuis la moisson 2025. Les seuils de qualité sont relevés et les incitations financières renforcées.
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Comm
25 mars 2025 à 09:05
La filière du blé bio a validé une révision du paiement à la protéine, applicable dès la moisson 2025. La teneur minimale en protéines pour que le blé soit classé comme panifiable passe de 10,5% à 11%. En dessous de ce seuil, les lots seront reclassés en blé fourrager.
«L’agriculture biologique ne cultive déjà plus que des variétés de la classe Top», indique Bio suisse dans un communiqué publié le 24 mars. «Le but est cependant aussi d’ajouter aux produits boulangers le moins possible d’intrants. Cela n’a pas toujours été possible parce que les variétés à haut rendement avec des qualités plus basses ont dernièrement gagné des parts de marché par rapport aux variétés bio traditionnelles.»
Parallèlement, la zone dite «neutre», c’est-à-dire sans supplément ni déduction, est réduite à une fourchette comprise entre 12,5% et 12,9%. Au-dessus de 13%, les teneurs seront rémunérées par un supplément de 35 centimes par palier de 0,1%. Un forfait de 5,95 francs est prévu pour les lots dépassant 14,6%. En dessous de 12,5%, des déductions s’appliquent: -35 centimes par 0,1% entre 11,6% et 12,4%, et -50 centimes entre 11% et 11,5%.
Une hausse de 50 centimes du prix de référence avait déjà été décidée en 2024, le portant à 108 francs. La plupart des volumes récoltés devraient rester dans les zones neutre ou bonifiée. Toutefois, le nouveau système rend plus déterminant le choix variétal et la gestion de la fumure, notamment dans les années à conditions difficiles.
Certaines variétés comme Montalbano, sensibles aux apports d’azote, pourraient voir leur attractivité diminuer. L’objectif de la réforme est de soutenir une qualité panifiable élevée sans recours à l’ajout de gluten, souvent importé.