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Edito

Les patates chaudes


Frédéric Ménétrey, directeur d’Agri Fribourg, frederic.menetrey@agrifribourg.ch

Frédéric Ménétrey, directeur d’Agri Fribourg, frederic.menetrey@agrifribourg.ch

13 décembre 2024 à 08:36

Temps de lecture : 2 min

Fin 2024, année marquée par les révoltes agricoles, quel bilan tirer des manifestations, échanges, séances, correspondances et revendications? La dernière manifestation a fait le siège de l’administration fédérale pour transmettre les courroux partagés par une large majorité des exploitations agricoles suisses. Si tout le monde ne s’exprime pas, on peut oser affirmer que les revendications sont légitimes pour chaque famille paysanne. Plus d’estime, moins de bureaucratie, plus de stabilité agricole et surtout de meilleurs prix: qui peut ne pas soutenir ces revendications?

La réalité d’une année agricole 2024 très difficile et décevante pour plusieurs secteurs de production va encore ajouter de l’inquiétude financière aux déceptions sociales et administratives des paysans. Il n’y a pas de marge de manœuvre disponible pour ne pas répondre avec plus de proactivité aux problèmes qui ont été abordés lors des manifestations.

Le ras-le-bol des paysans au sujet de la surcharge administrative ou des revenus trop bas sont des points essentiels à corriger. À cette fin, il faut que chaque acteur, tant des filières de production que de l’administration, soit conscient des défis et renonce à la tentation de reporter les changements demandés. Les grands distributeurs qui ont initié une guerre de communication inutile sur la baisse des prix des aliments en magasin sont évidemment aussi concernés! En 2024, la révolte a amené le dialogue, en 2025, chacun doit prendre ses responsabilités afin de transformer le dialogue en résultats, et sans être tenté de passer les patates chaudes. Ce serait une grave erreur et un affront inadmissible fait en réponse aux revendications du secteur agricole.

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