Logo

Cultures

Pomme de terre. Les variétés robustes obtiennent des résultats positifs

Afin de rendre la culture de pommes de terre plus durable, la filière a testé des variétés robustes dans un projet de culture d’une durée de quatre ans. Les résultats sont positifs, et la filière a d’ores et déjà décidé de poursuivre dans la voie engagée.

iStock

Comm

Comm

17 juin 2024 à 14:50

Temps de lecture : 2 min

La culture de pommes de terre est exigeante. Elle est sensible au mildiou et le changement climatique lui donne du fil à retordre. La pomme de terre n’apprécie ni les grandes chaleurs, ni la sécheresse, ni encore les conditions trop humides. Par exemple, le temps humide de cette année provoque de fortes attaques de mildiou.

Afin de relever ces défis, Swisspatat a réalisé un projet de recherche d’une durée de quatre ans avec la station de recherche Agroscope et la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL). Le projet, cofinancé par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) débouche sur des résultats prometteurs pour rendre plus durable la culture suisse de pommes de terre, a indiqué Swisspatat dans un communiqué publié vendredi 14 juin.

Réduction des phytosanitaires

Des variétés de pommes de terre robustes ont été testées en utilisant des modèles de prévision, et les répercussions sur l’utilisation de fongicides ont été étudiées. Les résultats montrent qu’une réduction des fongicides de 50 à 75% est possible sans augmentation du risque de contamination par le mildiou selon les années (voir le film réalisé à ce sujet). La tolérance à la chaleur et à la sécheresse a aussi été examinée

Convention d’objectifs

Ces résultats positifs ont incité la filière des pommes de terre à poursuivre dans la voie engagée et à soutenir la culture de variétés robustes. Pour ce faire, Swisspatat a conclu une convention d’objectifs avec l’OFAG au nom de toute la filière suisse. Cette convention prévoit de cultiver des variétés robustes sur 80% de la surface d’ici 2040. «Ce délai est délibérément long, car le travail de sélection nécessite beaucoup de temps», explique la faîtière.

Il faut en effet compter 12 à 15 ans jusqu’à ce qu’une nouvelle variété soit commercialisée. Seules quelques rares variétés remplissent les exigences requises aujourd’hui. L’une des premières mesures de cette convention d’objectifs est de faire suivre le projet de recherche qui vient de se terminer par un nouveau projet d’une durée de quatre ans afin d’approfondir les résultats.