Élection. Markus Ritter ne rejoindra pas le Conseil fédéral

Le président de l’Union suisse des paysans Markus Ritter a été battu par le conseiller d’État zougois Martin Pfister au deuxième tour de l’élection au Conseil fédéral.

Markus Ritter, président de l’Union suisse des paysans depuis 2012, a échoué dans sa tentative d’accéder au Conseil fédéral.L. Pillonel

Ludovic Pillonel

Aujourd’hui à 09:42, mis à jour à 10:09

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Martin Pfister succède à Viola Amherd au Conseil fédéral. Le conseiller d’État zougois a créé la surprise en l’emportant face au conseiller national saint-gallois Markus Ritter. Après un hommage à Viola Amherd, la cheffe du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) qui a annoncé sa démission pour le 31 mars, le Conseil fédéral a quitté la salle pour faire place à l’élection. Philipp Matthias Bregy, le président du groupe du Centre, a accédé à la tribune pour présenter les «deux excellents candidats» de son parti, «deux personnalités fortes qui ont les compétences nécessaires, l’expérience et les qualités personnelles nécessaires pour devenir conseillers fédéraux».

Historien âgé de 60 ans, Martin Pfister est membre de l’exécutif zougois depuis 2016, où il dirige le département de la santé. Ingénieur en gestion d’entreprise et maître agriculteur, Markus Ritter, 57 ans, siège depuis 2011 au Conseil national et fait partie de la Commission de l’économie et des redevances. Il préside l’Union suisse des paysans depuis 2012.

À 8 h 52, les résultats du premier tour ont été communiqués. Sur les 245 bulletins valables, Martin Pfister a obtenu 122 voix, soit une de moins que la majorité absolue, à la stupéfaction des élus. Markus Ritter a quant à lui rallié 105 parlementaires à sa cause alors que 18 voix éparses ont été comptabilisées. Le verdict est tombé au deuxième tour, à 9 h 10, confirmant la tendance qui se dessinait. Martin Pfister a recueilli 134 voix, devenant le 123e conseiller fédéral de l’histoire. Il entrera en fonction le 1er avril.

Volontiers considéré comme le favori dans la course au Gouvernement en raison de son expérience et de son réseau sous la Coupole, Markus Ritter a donc dû s’incliner face à un candidat extérieur à la Berne fédérale. Sa réaction ainsi que celles de représentants des milieux agricoles seront à découvrir dans notre édition de vendredi.

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