Position de l’ASSAF . L’initiative pour la biodiversité n’est pas durable
L’Association suisse pour un secteur agroalimentaire fort s’engage fermement contre l’initiative extrême sur la biodiversité qui se focalise sur la durabilité écologique et oublie que de réels progrès ne peuvent être réalisés qu’en tenant compte de tous les aspects de la durabilité.
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Comm
27 août 2024 à 09:31, mis à jour le 2 septembre 2024 à 16:06
«L’initiative pour la biodiversité est un autogoal.» Aujourd’hui déjà, l’agriculture favorise la biodiversité sur plus de 177 000 hectares de surfaces de promotion de la biodiversité. Si l’on compte la forêt et les surfaces improductives (par exemple les montagnes), près de 60% de la surface de la Suisse est disponible pour la nature et la biodiversité.
En cas d’acceptation, des dizaines de milliers d’hectares de surfaces importantes, sur lesquelles sont actuellement produites des denrées alimentaires pour la population suisse, seraient retirées au secteur agroalimentaire. Ces denrées alimentaires devraient désormais être importées de l’étranger. «En cas d’acceptation de l’initiative, la Suisse externaliserait tout simplement les risques environnementaux. C’est une vision à court terme qui, en fin de compte, n’aide personne», déclare Jacques Nicolet, président de l’ASSAF.
Manque de compréhension
L’ASSAF est convaincue que de véritables progrès ne peuvent être réalisés qu’avec une vision globale: «L’initiative sur la biodiversité entraîne une augmentation des importations et met en péril des milliers d’emplois en Suisse», déclare David Ruetschi, secrétaire général de l’ASSAF. Cette dernière est convaincue que des mesures extrêmes et isolées comme l’initiative sur la biodiversité font plus de mal que de bien à long terme.
Indicateurs de durabilité
L’ASSAF se montre d’accord avec les auteurs de l’initiative sur un point: des progrès sont nécessaires pour que la biodiversité puisse être encouragée en Suisse. Pour cela, il faut toutefois développer des approches nouvelles et innovantes. L’ASSAF en a esquissé une en lançant des indicateurs de durabilité qui tiennent compte des dimensions écologiques, économiques et sociales. Actuellement, l’organisation est à la recherche d’autres partenaires de coopération afin d’affiner le projet et de lancer un projet pilote. «Le secteur agroalimentaire suisse est une partie de la solution, ne l’affaiblissons pas avec l’initiative extrême sur la biodiversité», résume Jacques Nicolet.