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Politique agricole

Sécurité alimentaire. L’initiative «Pour une alimentation sûre» soumise au peuple

Les Suisses voteront sur l’initiative populaire «Pour une alimentation sûre». L’association à l’origine de ce texte a déposé vendredi 113 103 signatures à la Chancellerie fédérale.

Le comité prône l’encouragement des denrées alimentaires végétales plutôt qu’animales.DR

ATS

ATS

16 août 2024 à 14:47, mis à jour le 21 août 2024 à 14:11

Temps de lecture : 2 min

La Suisse se nourrit en terres étrangères depuis le 9 juillet. Une situation qui inquiète le comité à l’origine de l’initiative «Pour une alimentation sûre – grâce au renforcement de la production indigène durable, à davantage de denrées alimentaires végétales et à une eau potable propre (initiative sur l’alimentation)».

La Suisse, avec un taux d’autosuffisance net de seulement 50%, ne peut pas garantir la sécurité alimentaire de sa population si les importations disparaissent. Et elle n’est pas à l’abri de crises qui menacent l’approvisionnement depuis l’étranger, selon les initiants.

Franziska Herren, de l’association «De l’eau propre pour tous», et six autres personnes sont à l’origine de cette initiative. Franziska Herren était déjà la cheville ouvrière de l’initiative sur l’eau potable, rejetée en juin 2021.

Fourrage en cause

Le comité prône l’encouragement des denrées alimentaires végétales plutôt qu’animales. Actuellement, le Gouvernement subventionne cinq fois plus les aliments d’origine animale que ceux d’origine végétale, rappelle-t-il.

La culture de fourrage pour animaux de rente est encouragée sur 60% des terres arables, alors que la culture d’aliments végétaux pour les humains sur ces terres arables permettrait de produire plus de dix fois plus de calories. La culture fourragère est la principale cause du fait que la Suisse doit importer la moitié de ses denrées alimentaires, arguent les initiants.

Eau potable

En garantissant suffisamment d’eau potable propre ainsi que la biodiversité et la fertilité des sols comme bases de la production agricole, l’initiative crée les conditions d’une économie agricole et alimentaire durable, poursuivent-ils.

La Suisse pourra ainsi augmenter son taux d’autoapprovisionnement net à 70% au moins, estime le comité. Cela garantit à la population un approvisionnement en denrées alimentaires et en eau potable à l’abri des crises.