Markus Ritter, président de l'Union suisse des paysans
13 septembre 2024 à 00:00, mis à jour le 30 octobre 2024 à 16:23
Le 22 septembre et la décision sur l’initiative biodiversité approchent à grands pas. Pour qu’un «non» clair sorte des urnes, il faut que l’agriculture et le monde rural participent en masse. Penser «non» ne suffit pas. Ces dernières années, les villes ont davantage exercé leurs droits démocratiques, tandis que les zones rurales étaient lasses de voter. Seule la votation sur les initiatives phytos extrêmes d’il y a trois ans a connu une participation record de la Suisse rurale. Il en a résulté le rejet univoque des deux initiatives, alors qu’elles bénéficiaient d’un large soutien lors des premiers sondages.
Pour le 22 septembre, nous avons donc besoin de la même mobilisation qu’en 2021. Celle-ci sera décisive. En effet, le dossier sur la prévoyance professionnelle va fortement mobiliser le Parti socialiste. La grande majorité de celui-ci votera «oui» à l’initiative biodiversité. Par conséquent, celles et ceux qui n’ont pas encore rempli ou envoyé leur bulletin de vote doivent le faire sans tarder. Il s’agit aussi de mobiliser toute sa famille, ses amis et ses connaissances.
Ne prenons pas la chose à la légère: le texte de l’initiative est séduisant, car personne n’est contre la biodiversité. De plus, ce n’est pas parce que nous avons gagné les deux dernières votations que nous devons nous reposer sur nos lauriers. Jamais nous n’avons eu affaire à un comité d’initiative aussi engagé et professionnel que cette fois-ci. Ses membres ont fait feu de tout bois et ont également investi beaucoup d’argent. Seuls un «non» clair et la majorité du peuple créeront les bases nécessaires pour protéger les terres agricoles de nouvelles pertes. Nous y parviendrons si nous mobilisons de manière adéquate et à large échelle. Le jeu en vaut la chandelle! Merci de votre engagement.
-> Édito paru dans notre édition du 13 septembre.