Le fléau des plantes indésirables

L’abutilon de Théophraste est très compétitif pour l’eau et les éléments nutritifs et peut supplanter la culture en place. Il a de plus une action allélopathique négative sur des sarclées de printemps (soja, maïs).

Lutte manuelle arracher les plantes 1 à 2 fois avant la floraison (réseau de racines peu développé) et évacuer les déchets, sans disperser les graines.

Lutte chimique intervenir au printemps lors du désherbage des cultures en place. La lutte est possible dans plusieurs parcelles, comme les céréales, le maïs ou les betteraves.

Les fleurs de l’ambroisie à feuilles d’armoise libèrent beaucoup de pollen, responsable de fortes réactions allergiques. C’est un organisme de quarantaine; l’annonce auprès du service phytosanitaire cantonal et la lutte sont obligatoires.

Lutte manuelle arracher les plantes avant la floraison, 1 à 2 fois par an, avec un équipement de protection.

Lutte mécanique broyer ou déchaumer la parcelle, en travaillant l’ensemble du sol (un fragment de racines suffit à faire repartir la plante). Répéter l’opération si besoin.

Lutte chimique traiter avec du glyphosate 3 semaines après le déchaumage. Lors d’une destruction trop tardive, elle peut produire des graines matures.

L’armoise des frères Verlot a une capacité de propagation élevée et la lutte est fastidieuse si on la laisse s’implanter. Elle forme un réseau racinaire très dense et les tiges produites en abondance concurrencent les autres plantes.

Lutte manuelle arracher les plantes avant la floraison, en déterrant l’ensemble des rhizomes. Il faut être vigilant avec les outils qui peuvent fractionner les rhizomes car des fragments suffisent à la faire repartir.

Lutte mécanique faucher les plantes 2 fois par an avant la floraison pour éviter que les foyers ne s’étendent.

La barbarée commune est envahissante et sa croissance est très rapide (de la floraison à la formation des graines), il faut intervenir dès son apparition. Consommée en grandes quantités, elle est toxique pour les animaux.

Lutte manuelle arracher les plantes avant la formation des graines ou des siliques et les évacuer de la parcelle. La barbarée peut fleurir à 1 m comme à 15 cm, il faut être attentif pour la déceler.

Lutte mécanique faucher avant la floraison, près du sol, et répéter l’opération plusieurs fois.

Lutte chimique aucun produit n’est homologué.

Le bunias d’Orient est une excellente source de nectar; les pollinisateurs ont tendance à la favoriser, ce qui compromet la reproduction des plantes indigènes.

Lutte manuelle arracher 1 à 2 fois par an avant la floraison, déterrer l’ensemble des rhizomes ou sectionner la racine à 20 cm de profondeur. Eliminer les déchets sans disperser le matériel (la plante se régénère avec un fragment de racine de 1 cm seulement).

Lutte mécanique faucher 2 à 4 fois par an avant la floraison, au plus près du sol.

Lutte chimique le bunias est impacté par les sulfonylurées seulement au stade de la rosette.

Le chardon est envahissant, sa floraison doit être évitée. Une surface de SPB peut être exclue si elle compte plus d’un foyer par are (5 pousses par 10 m²). Certains cantons imposent la lutte.

Lutte manuelle arracher ou couper le chardon lorsqu’il atteint 10 à 12 feuilles et l’évacuer de la parcelle.

Lutte mécanique intervenir pendant l’intercultures en coupant les racines: à 5 cm de profondeur au minimum quand il fait 15 à 20 cm de hauteur, puis 5 cm plus profond 10 à 15 jours après. Dans un pâturage, faucher ou broyer régulièrement (3 fois par an) avant la floraison.

Lutte chimique traiter lorsque la masse foliaire est suffisante (15 cm de tige) par une application sélective dans la culture ou avec 0,3% de Lontrel avec mouillant, ou 1,5% de Glyphosate (formulation 360 g/l) dans l’intercultures. Dans les SPB, intervenir en plante par plante. Le traitement par détection est possible.

La renouée du Japon fait partie des espèces exotiques les plus néfastes au monde. Elle forme des populations au feuillage si dense qu’aucune autre plante ne peut se développer.

Lutte manuelle arracher les plantes plusieurs fois par an. Les disposer sur une bâche, sur une surface qui ne laisse pas la plante se réimplanter.

Lutte mécanique faucher est utile avant de bâcher une zone mais ne permet pas de l’éliminer car un simple fragment suffit à la faire repartir.

Lutte chimique intervenir avec du glyphosate (concentration de 2% au minimum) lorsque la sève est descendante (début octobre) et laisser le produit migrer dans les racines.

Le rumex à feuilles obtuses est envahissant et très compétitif, sa propagation doit être évitée. Une limite de 20 individus par are a été définie dans les jachères.

Lutte manuelle arracher les rumex à une profondeur de 12 cm au moins et ressemer les espaces vides ou couper les inflorescences dès la formation des hampes florales.

Lutte mécanique assainir la prairie en labourant si besoin. La fauche des refus est aussi une mesure si les hampes florales mûres sont évacuées.

Lutte chimique intervenir en plante par plante dans les petits peuplements et avec un herbicide sélectif de surface dans les foyers plus grands (>1 plante/m²). Le traitement par détection est possible.

Le séneçon du Cap se développe très rapidement. De plus, il produit des alcaloïdes toxiques pour l’homme et le bétail. Il peut être confondu avec le solidage (plante plus grande, feuilles plus larges) et le séneçon jacobée (feuilles formant des lobes).

Lutte manuelle arracher les plantes plusieurs fois par an avant la floraison.

Lutte mécanique faucher à plusieurs reprises, près du sol, avant la floraison puis arracher les derniers individus les années suivantes.

Lutte mécanique intervenir au stade de la rosette. Les produits Ally Tabs et Simplex sont homologués dans les SPB.

Le séneçon jacobée est envahissant. De plus, il contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques très toxiques pour les animaux en cas d’ingestion importante. Il peut être confondu avec la crépide bisannuelle (sans fleurs tubulaires, feuilles comme les dents-de-lion) ou le millepertuis (5 pétales et 5 sépales, feuilles ovales et entières).

Lutte manuelle arracher les plantes avant la floraison (racine superficielle).

Lutte mécanique faucher à plusieurs reprises, près du sol, avant la floraison puis arracher les derniers individus les années suivantes.

Lutte chimique intervenir au stade de la rosette (jusqu’à quelques semaines avant la floraison).

En présence du solidage du Canada, les autres plantes disparaissent parfois totalement. L’interdiction de dissémination est généralisée à toutes les surfaces mais la lutte est obligatoire que dans les SPB.

Lutte manuelle couper les fleurs avant la floraison et arracher les plantes, avec les rhizomes, 1 à 2 fois par an.

Lutte mécanique faucher les plantes (rythme fréquent), près du sol, incinérer les racines et les inflorescences.

Lutte chimique aucun produit n’est homologué dans les SPB; il faut associer la lutte à celle des chardons ou rumex, avec les produits correspondants. Dans une surface cultivée, intervenir lors du désherbage de la culture.

Le souchet comestible concurrence les cultures et engendre des pertes de rendement. Les foyers sont à annoncer au service phytosanitaire cantonal et la lutte est obligatoire dans certains cantons.

Lutte manuelle déterrer la plante avec ses rhizomes, au stade de 2 à 5 feuilles.

Lutte mécanique déchaumer afin de perturber la plante dans sa formation de tubercules et répéter l’opération à chaque repousse. Il est aussi possible de mettre en place une jachère noire.

Lutte chimique intervenir, au mieux, dans une culture de maïs. Travailler le sol en mars, détruire la plante mécaniquement en avril (2 à 5 feuilles du souchet) puis traiter lorsqu’elle atteint de nouveau 2 à 5 feuilles, incorporer et semer le maïs. Revenir avec un herbicide de postlevée (par exemple Equip Power + Spectrum).

La stramoine commune peut envahir les parcelles de printemps tardives. De plus, elle contient un alcaloïde toxique qui dégrade la valeur de la culture, notamment les ensilages de maïs.

Lutte manuelle arracher les plantes avant la formation des graines, avec des gants ou un équipement de protection.

Lutte mécanique faucher la plante avant la formation des graines et répéter l’opération si elle repart.

Lutte chimique intervenir au printemps lors du désherbage des cultures en place.

La vergerette annuelle est très envahissante. Elle peut produire des graines en 6 semaines, il faut intervenir dès l’apparition des premières fleurs.

Lutte manuelle arracher les plantes avant la floraison (racine peu profonde) et les sortir de la parcelle. La rosette reste parfois en terre, un outil de jardin peut aider à l’extraire.

Lutte mécanique faucher près du sol et de manière intensive (1 fois par mois) car la vergerette peut rapidement reproduire des tiges. La fauche permet d’éviter la montée à graines mais pas de l’éliminer. Dans les SPB, il faut faucher ou débroussailler le plus localement possible.

Lutte chimique aucun produit n’est homologué.