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Suisse

Améliorations foncières. Valérie Dittli emporte la mise

Les députés vaudois ont voté mardi 4 juin un crédit cadre de 40 millions de francs, sur deux ans, pour les améliorations foncières destinées au monde agricole et viticole. La conseillère d’État Valérie Dittli a évité de justesse un doublement du montant et de la période couverte, comme le demandait une majorité de la commission.

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ATS

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4 juin 2024 à 16:55, mis à jour le 11 juin 2024 à 09:35

Temps de lecture : 2 min

Les améliorations foncières constituent l’instrument principal de soutien cantonal au monde agricole au sens large. Il vise les agriculteurs, mais aussi les communes pour l’entretien des chemins ruraux, pour l’irrigation ou la construction de bâtiments ruraux. Pour la première fois, il inclut aussi les viticulteurs.

Contre l’avis du Conseil d’État, et de sa ministre des finances et de l’agriculture Valérie Dittli, la commission quasi unanime souhaitait que ce crédit cadre soit porté à 80 millions et qu’il couvre quatre années. Cet amendement porté par le PLR et l’UDC a finalement été recalé par 66 voix contre 65 et 10 abstentions, grâce à la voix prépondérante du président du Grand Conseil.

Outil primordial

Sur le fond, le plénum a unanimement salué ces améliorations foncières, un outil «primordial» pour l’agriculture qui soutient le secteur et l’oriente vers une voie un peu plus durable. Quasiment tous les députés ont également déploré le dépôt tardif d’un décret qui couvre les années 2023-2025, bloquant plusieurs projets.

«Oui, on arrive trop tard», a reconnu Valérie Dittli, qui s’est engagée à présenter le prochain crédit cadre début 2025, soit au moins six mois avant l’échéance du précédent. Elle s’est vivement opposée à l’amendement de la commission en raison de ses incidences financières qui impacteraient les amortissements inscrits au budget.

Rester agiles

La conseillère d’État a également plaidé pour le maintien d’une marge de manœuvre. «Nous ne devons pas perdre en agilité dans un contexte qui évolue. Cet amendement rate sa cible. C’est une fausse bonne idée», a-t-elle déclaré.

La cheffe du Département des finances et de l’agriculture a rappelé que le montant du crédit cadre avait été «sensiblement» augmenté ces dernières années, passant de 22 à 24, puis 30 et finalement 40 millions de francs. Ce montant tient compte du nombre et de la nature des dossiers traités ces dernières années. Il intègre notamment le volet agricole du plan climat (2,6 millions) ainsi que le plan de relance de la viticulture (2,8 millions).