Apiculture. La récolte de miel reste inférieure à la moyenne

Les conditions climatiques, marquées par des variations importantes, ont perturbé la production. Le printemps, initialement prometteur avec un mois de mars doux et un début d’avril estival, a rapidement vu la situation se détériorer en raison d’une baisse de température mi-avril, forçant les abeilles à rester dans leurs ruches.

Le mois de mai s’est aussi révélé défavorable pour le butinage. En conséquence, la récolte de miel de printemps est restée faible, atteignant en moyenne 5,1 kg par ruche, bien en dessous de la moyenne de 7,4 kg et loin des 11,2 kg de l’année 2020.

L’été, malgré une activité soutenue des abeilles, n’a pas permis d’améliorer significativement la production, indique apisuisse. Bien que les ruches aient rapidement été remplies, le miel s’est cristallisé de manière inhabituelle, un phénomène accentué par la présence de mélézitose dans le miellat récolté, ce qui a rendu l’extraction du miel particulièrement complexe. La récolte d’été s’est finalement élevée à 11 kg par ruche, un chiffre proche de celui de l’année précédente mais en dessous de la moyenne de 12,5 kg.

Des disparités régionales marquent également la récolte de cette année. Dans les cantons de Zurich, Appenzell Rhodes-Intérieures, Thurgovie, les Grisons et Obwald, la production a dépassé les 20 kg par colonie, alors que le Tessin, Neuchâtel et Schwyz enregistrent des rendements bien inférieurs. Le Tessin, notamment, affiche une récolte totale de 11,7 kg, un niveau inhabituellement bas pour la région, qui dépasse habituellement les 20 kg par colonie.

Cette enquête a mobilisé 738 apiculteurs suisses et liechtensteinois, totalisant 1101 ruchers. Les résultats complets et détaillés par canton seront publiés dans le prochain numéro de la Revue suisse d’apiculture.