Conseil National. Renforcer la lutte contre le scarabée japonais
La Suisse doit renforcer sa lutte contre le scarabée japonais. Le National a accepté jeudi, par 122 voix contre 63, une motion d’Alex Farinelli (PLR/TI) en ce sens. Le Conseil des États doit encore valider.
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(Comm.)
16 décembre 2024 à 09:20
Le scarabée japonais (Popillia japonica) est un insecte exotique envahissant. Il est capable de défolier complètement de nombreuses plantes agricoles, forestières et ornementales et de s’attaquer directement aux fruits tels que les abricots, cerises, pêches, pommes, plants de vigne, fruits rouges, maïs et soja.
L’insecte a été découvert pour la première fois en Suisse en 2017. Depuis, sa propagation a été constante et sa présence est actuellement confirmée dans l’ensemble du Tessin central et méridional. Depuis 2021, il a été repéré dans les cantons de Bâle, de Soleure et des Grisons. En 2023, deux foyers ont été identifiés dans les cantons de Zurich et du Valais.
Des mesures efficaces et durables
Le Tessinois demande des mesures «efficaces» pour protéger les secteurs exposés au ravageur, ce d’autant plus que sa présence devrait augmenter dans les années à venir. Il faut des solutions plus durables, selon M. Farinelli. «Il est plus simple de prévenir que de guérir. Or nous arrivons toujours trop tard.» Et de dire que le Tessin voit déjà les effets négatifs de l’expansion de l’insecte.
Le Conseil fédéral a déjà pris des mesures. Le coléoptère a été classé comme organisme de quarantaine prioritaire, a expliqué le chef du Département fédéral de l’économie Guy Parmelin. La Confédération a ordonné un dispositif de surveillance et de lutte à l’échelle nationale. Elle prend en charge jusqu’à 75% des coûts des cantons.
La lutte durable contre le scarabée est difficile en Suisse et dans d’autres pays européens, a toutefois concédé le ministre. La Confédération part du principe que cet insecte va continuer à se répandre et à causer des dégâts. Or les mesures prises permettent de gagner un «temps précieux». Dans l’intervalle, la Confédération soutient des projets de recherche en ce sens, a rappelé Guy Parmelin. En vain.