Stéphane Rosselet, président de la Chambre neuchâteloise d'agriculture et de viticulture
23 août 2024 à 00:00
Difficile à un mois des votations fédérales du 22 septembre 2024 de ne pas parler de l’initiative biodiversité! La semaine passée, je me suis déplacé pour distribuer affiches, autocollants et banderoles. J’en ai profité pour discuter avec des personnes hors milieu agricole, pour expliquer les conséquences qu’aurait ce texte pour l’agriculture et les différentes branches de l’économie, qui seraient aussi fortement impactées en cas d’acceptation de cette initiative.
Je suis surpris de voir que les acteurs des différentes corporations n’ont pas encore pris la mesure de la portée d’une éventuelle mise en place de 30% de biodiversité sur leurs activités. En effet il me semble que les intervenants, dans des domaines aussi variés que la forêt, le tourisme, l’énergie, le sport, la chasse sont peu au courant des risques encourus pour leur travail, leurs loisirs, leurs libertés et leurs revenus, en cas d’acceptation de l’initiative.
Pour nous agriculteurs, il est évident que nous ne serons pas les seuls à payer l’addition! Dans notre quotidien, profitons d’en parler avec les bûcherons, les champignonneurs, les promeneurs, les différents artisans, etc. Bref, tous ces gens que nous côtoyons chaque jour en exerçant nos activités.
Chacun de nous a le pouvoir de communiquer facilement sur les tenants et aboutissants de cette votation. Les enveloppes de vote vont arriver ces prochains jours, il est donc primordial de s’y mettre dès maintenant pour que les gens prennent conscience de la nécessité d’aller voter «non», afin de préserver leur liberté, leur travail, leur revenu, leurs loisirs.
-> Edito paru dans l'Agri du 23 août 2024.
Le 22 septembre et la décision sur l’initiative biodiversité approchent à grands pas. Pour qu’un «non» clair sorte des urnes, il faut que l’agriculture et le monde rural participent en masse. Penser «non» ne suffit pas. Ces dernières années, les v...
