Génie génétique. Le Conseil fédéral soutient la prolongation du moratoire
Le Conseil fédéral s’est prononcé en faveur d’une prolongation de cinq ans du moratoire sur le génie génétique, au lieu des deux ans proposés par la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national (CSEC-N).
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Comm
29 janvier 2025 à 11:23
Le Conseil fédéral a publié, le 29 janvier 2025, sa prise de position sur le rapport de la CSEC-N concernant la prolongation du moratoire sur le génie génétique. Il recommande une extension jusqu’au 31 décembre 2030, contre les deux ans proposés par la commission parlementaire.
En 2021, lors de la dernière prolongation du moratoire, le Parlement avait chargé le Conseil fédéral d’élaborer un régime d’homologation fondé sur les risques pour les végétaux issus des nouvelles technologies de sélection.
Ce cadre réglementaire devait entrer en vigueur avant la fin du moratoire actuel, le 31 décembre 2025. Toutefois, en septembre 2024, le Conseil fédéral a annoncé son intention d’intégrer ces dispositions dans une nouvelle loi, dont le message sera présenté au premier trimestre 2026.
Pour éviter une période sans réglementation, la CSEC-N a adopté l’initiative parlementaire 24.443, proposant une prolongation du moratoire jusqu’à fin 2027. Le Conseil fédéral estime cependant que ce délai pourrait être insuffisant pour permettre au Parlement de traiter et d’adopter la nouvelle loi. Il préconise donc une extension de cinq ans, jusqu’au 31 décembre 2030.
Contenu du moratoire
Le moratoire interdit toute autorisation pour la mise en circulation de plantes, de semences ou d’animaux génétiquement modifiés destinés à l’agriculture, à l’horticulture ou à la foresterie. Les OGM restent toutefois autorisés à des fins de recherche. Ce cadre réglementaire n’a pas été modifié depuis l’acceptation, en 2005, de l’initiative populaire «pour des aliments produits sans manipulations génétiques».