Ravageurs. Le Valais organise la lutte contre le frelon asiatique
L’objectif est de retarder la propagation et de réduire l’impact de ce ravageur qui menace les abeilles mellifères, la biodiversité et l’agriculture.
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Comm.
3 mars 2025 à 13:54, mis à jour le 4 mars 2025 à 08:07
La task force cantonale de lutte contre le frelon asiatique lance une nouvelle campagne, avec pose de pièges dans les districts de Monthey et St-Maurice. Trois nids ont en effet été découverts en automne 2024 entre St-Gingolph et Vionnaz. Des spécialistes seront également formés afin de pouvoir intervenir dès qu’il y a suspicion d’infestation. L’objectif est de retarder la propagation et de réduire l’impact de ce ravageur qui menace les abeilles mellifères, la biodiversité et l’agriculture. La population est également invitée à participer au dispositif en signalant ses observations.
Le Service cantonal de l’agriculture a mis en place une task force pour lutter contre la propagation du frelon asiatique, en collaboration avec les associations apicoles. Quelques spécimens de frelons asiatiques ont été observés en Valais pour la première fois en fin d’année 2023. La surveillance a alors été renforcée. Dès le printemps 2024, une méthode pour capturer les jeunes reines a été testée, afin qu’elles ne puissent pas fonder de nids.
Malgré ces efforts, le ravageur, déjà présent sur la rive sud du lac Léman, a continué à se propager. Une collaboration avec des spécialistes du canton de Genève a permis de trouver et de détruire trois nids sur le territoire cantonal valaisan à l’automne 2024, entre St-Gingolph et Vionnaz.
Formation de spécialistes
La destruction des nids est le seul moyen de freiner l’invasion et de protéger les colonies d’abeilles situées à proximité. Il s’agit de les éliminer rapidement, afin que les jeunes reines fécondées ne puissent pas s’envoler et créer de nouveaux nids l’année suivante. Pour cela, des connaissances et des équipements techniques spécifiques sont nécessaires. Les frelons capturés sur les ruchers sont équipés de très petits émetteurs radio. Lorsqu’ils retournent dans leurs nids, éloignés jusqu’à deux kilomètres, ils révèlent leur emplacement.
Les nids secondaires, qui peuvent atteindre 80 centimètres de diamètre, se trouvent souvent à la cime des arbres et peuvent compter plusieurs milliers d’individus. Il s’agit des nids formés une fois que les nids primaires, fondés au départ par une seule jeune reine fécondée, sont devenus trop petits. Ces nids secondaires sont pratiquement impossibles à repérer et, une fois découverts, difficiles et coûteux à détruire. Les méthodes sont en constante évolution.
Dans chaque district concerné, des spécialistes seront formés et équipés, afin de pouvoir intervenir dès qu’il y a suspicion d’infestation. Une campagne avec pose de pièges aura également lieu ce printemps. En plus du district de Monthey, elle sera étendue à celui de St-Maurice. Pour ce faire, des pièges seront installés au cours des prochaines semaines et surveillés jusqu’à fin avril.
Les nids primaires se trouvent dans des endroits protégés autour des bâtiments, comme les avant-toits, les abris ou les tas de bois. Chacun peut apporter ainsi sa contribution en étant vigilant. Les nids et insectes suspects, accompagnés d’une photo, doivent absolument être signalés sur la plateforme suisse d’annonce frelonasiatique.ch.
Plus d’informations: vs.ch/web/sca/frelon-asiatique