Vaud. Prométerre demande la régulation de la meute du Mont Tendre
Face aux attaques répétées de la meute du Mont Tendre sur le bétail, l’Association vaudoise de promotion des métiers de la terre demande au Chef du Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité (DJES) de prendre des mesures efficaces.
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Comm
28 août 2024 à 16:47
Seule la régulation de la meute du Mont Tendre, et non de quelques individus, permettra de résoudre une situation devenue désastreuse, souligne Prométerre dans un communiqué publié mercredi 28 août.
Malgré des tirs de régulation ordonnés par le Conseiller d’État en charge de la question du loup, la situation pour les éleveurs s’est fortement dégradée sur l’entier de l’aire agricole vaudoise. L’Association constate en effet une augmentation des attaques de grands carnivores tant en plaine qu’en zone d’estivage avec une recrudescence des dérochements dans les Alpes et une augmentation du nombre d’animaux blessés ou morts.
Poursuite des prédations
Dans le Jura vaudois, malgré les importantes mesures prises par les éleveurs et le soutien d’organisations non gouvernementales comme OPPAL (organisation pour la protection des alpages) et la Fondation Jean-Marc Landry, les prédations n’ont pas diminué. Bien au contraire, depuis le début de la saison d’estivage, plus de 20 bovins ont succombé à des attaques, soit un tiers de plus que lors de la même période l’an passé.
Les 24 et 25 août, aux Bioux, deux génisses ont péri à moins de deux kilomètres de distance. «La concentration des attaques autour de la région du Mont Tendre laisse peu de doutes sur les responsables», relève Prométerre. «Les dégâts causés par la meute du Mont Tendre sont suffisants pour que soit ordonnée une régulation de celle-ci».
La fin des demi-mesures
Au vu des dégâts croissants, de la pression sur les éleveurs et de la faible efficacité de la régulation d’individus isolés, Prométerre demande aux autorités compétentes d’ordonner et de prélever dans les meilleurs délais l’intégralité de cette meute, «qui semble se spécialiser dans la prédation d’animaux de rente».
Pour que l’estivage – avantageux en termes de bien-être animal, de préservation de la biodiversité et d’entretien du paysage – puisse perdurer, «les demi-mesures et les postures émotionnelles doivent faire place à une action rationnelle, seule à même de permettre une cohabitation durable», conclut Prométerre.