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Animaux

Grand prédateur. L’Union suisse des paysans s’attaque au loup

La faîtière demande «une régulation plus efficace» des populations de loups. L’animal met en danger l’économie alpestre, selon son président, Markus Ritter.

L’USP et l’UDC demandent un assouplissement des règles d’autorisation de tir.iStock

ATS

ATS

6 août 2024 à 16:04

Temps de lecture : 2 min

Les éleveurs dans les alpages sont contraints d’assister impuissants aux dégâts causés par les loups, ont affirmé mardi l’USP et l’UDC au cours d’une conférence de presse dans la station de Flumserberg (SG), près de Walenstadt (SG). Ils demandent un assouplissement des règles d’autorisation de tir.

Malgré les mesures de protection des troupeaux, des loups ont tué 20 moutons au cours des quatre dernières semaines sur l’alpage de Halde, près de Flumserberg. Ils ont aussi blessé un chien de protection des troupeaux. Selon les bases légales en vigueur, ces loups ne pourraient pas être mis à mort, soulignent des éleveurs.

«Course aux armements»

Les loups devraient chasser les animaux sauvages, mais s’ils se spécialisent dans les animaux de rente, «ce n’est ni acceptable ni supportable pour l’économie alpestre suisse et l’agriculture», a déclaré Markus Ritter. La «course aux armements» actuelle, qui consiste à améliorer sans cesse les mesures de protection que le loup apprend finalement à contourner, n’a aucun sens. Une adaptation de l’ordonnance sur la chasse est nécessaire, soutient-il.

Pour la conseillère aux Etats Esther Friedli, l’alpage de Halde illustre de manière exemplaire «la politique du loup ratée de ces dernières années». Elle demande qu’on puisse tuer plus facilement des meutes entières qui causent des dommages.

Armer les bergers

Martin Keller, président de l’association des éleveurs de moutons du canton de Saint-Gall, est allé plus loin. Il demande que les bergers soient armés afin qu’ils puissent «effectuer des tirs de défense» en cas d’attaque de loups.

Le conseiller d’État Saint-gallois Beat Tinner, chef du département de l’économie dit comprendre les émotions suscitées par les attaques de loups, mais il faut aussi faire de la place aux loups, a-t-il indiqué à l’agence Keystone-ATS.

D’autres événements que le loup provoquent aussi la mort de moutons, comme les chutes ou la foudre. Dans le canton de Saint-Gall, cela représente entre 300 et 400 moutons par année.