L’utilisation de phéromones (substances odorantes) est très courante dans la protection des plantes. Une nouvelle solution d’Agroline applique ce concept à la protection des troupeaux: un collier spécial doit permettre de mieux protéger les animaux de rente contre les grands prédateurs comme le loup.
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2 septembre 2024 à 08:31, mis à jour à 08:50
Les phéromones sont des substances odorantes émises par un être vivant. Certaines servent d’appât, d’autres ont un effet répulsif. En agriculture, les phéromones sont déjà utilisées avec succès dans la protection des plantes, sous forme de pièges pour lutter contre les ravageurs ou pour surveiller leurs populations. Elles servent à troubler les femelles et les mâles, qui ne se trouvent plus et ne peuvent donc plus se reproduire.
L’utilisation de ces substances actives dans la protection des plantes fait partie des compétences clés d’Agroline. À présent, le champ d’application des phéromones s’étend à la protection contre les animaux sauvages, qui s’annonce prometteuse, indique Fenaco dans un communiqué publié lundi 2 septembre.
L’entreprise suisse de biotechnologie TIBIO et l’entreprise de conseil scientifique Studio Alpino ont développé un produit à base de phéromones qui simule la présence d’un territoire de loups. Il s’applique via un distributeur fixé sur le collier de moutons, chèvres ou vaches. «Le risque d’attaque de loups diminue significativement, avec une efficacité de 50 à 60% selon des tests pratiques», assure Fenaco, qui a conclu une coopération avec ces deux entreprises.
Agroline, qui dispose d’une infrastructure idéale pour la fabrication sur son site d’Aesch (BL), commercialisera le produit à l’avenir. «Le collier n’offre pas de protection à 100% contre les attaques de loups», explique Christian Saglini, président de la Direction d’Agroline, «mais il constitue une pièce efficace du puzzle dans la protection des troupeaux, que nous pouvons mettre à la disposition des paysannes et des paysans.»
Davide Städler, CEO de TIBIO, ajoute: «Cette approche pourrait jouer un rôle crucial dans l’avenir de la gestion des grands prédateurs. Nous sommes heureux de cette mise à l’échelle de notre développement grâce à Agroline et de rendre cela accessible à bien plus d’entreprises agricoles qu’avant.»
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