Incendie. L’enquête est close concernant la halle industrielle détruite à Vuisternens-en-Ogoz (FR)

Une intervention humaine délibérée n’a pas été retenue, même si elle n’a pas pu être formellement exclue.

«C’est l’hypothèse d’un dysfonctionnement électrique survenu sur une alimentation sous tension qui a été privilégiée comme la cause la plus probable de ce sinistre. Toutefois, du fait des importantes destructions occasionnées au bâtiment, tant la nature exacte de ce dysfonctionnement que l’alimentation concernée par celui-ci n’ont pas pu être précisément identifiées», a indiqué jeudi le Ministère public fribourgeois.

«La procédure a dès lors fait l’objet d’une ordonnance de classement rendue le 4 mars. Cette décision notifiée aux parties plaignantes et civiles n’est pas définitive», a ajouté le Ministère public.

Le 2 mars 2023, peu avant 12 h 30, un important incendie s’était déclenché dans les locaux de la halle industrielle. Le feu s’est ensuite propagé à l’étage supérieur ainsi qu’à l’entrée des caves pour détruire finalement l’intégralité du bâtiment, occupé par Mifroma et Innopac.

Le feu n’avait pas provoqué de victimes. En revanche, la destruction de caves à fromages avait causé la perte d’un peu plus de 11 000 meules, dont près de 6000 pour Mifroma, entité de Migros.

Une entreprise de sous-traitance horlogère a dû par ailleurs mettre ses 24 employés au chômage, son outil de production anéanti.

L’incendie a endommagé plusieurs véhicules stationnés à proximité du complexe et a provoqué une pollution d’un ruisseau voisin par la mousse d’extinction. Les flammes ont détruit environ 100 m² de panneaux solaires installés sur le bâtiment, engendrant des milliers d’éclats dans un rayon d’environ un kilomètre autour du foyer de l’incendie.

Les débris étaient fins comme du papier et tranchants comme un rasoir. Une opération de nettoyage avait été rapidement mise en place car s’ils avaient été ingérés par des bovins, les fragments auraient pu causer une mort prématurée.