L’Aide suisse à la montagne a lancé jeudi sa campagne nationale de dons qui s’étendra du 3 au 15 février. Cette année, la fondation mise sur un soutien aux établissements d’hébergement dans les régions de montagne, tels que les petits hôtels, les pensions et les campings, désireux d’investir dans des infrastructures adaptées à leur situation et leur concept.
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ATS
Aujourd’hui à 15:43, mis à jour à 15:46
«Les financements dans les régions périphériques sont plus difficiles que dans les centres touristiques», a expliqué Ivo Torelli, responsable pour la recherche de fonds et la communication, jeudi devant la presse à Lausanne. Il est donc important pour l’Aide suisse à la montagne de soutenir ces petits hôtels. Ceci pour leur permettre de faire des rénovations afin d’héberger des touristes toute l’année et créer des emplois durables.
Hôtels, auberges, chambres d’hôtes et campings figurent parmi les candidats susceptibles de bénéficier d’un soutien. Ceux-ci doivent être des petites et micro-entreprises qui comptent au maximum 49 emplois à plein temps et 50 chambres, pas plus de trois étoiles et qui sont situées dans les régions périphériques à l’écart des centres touristiques.
Des bénéficiaires, ayant concrétisé des projets soutenus par la fondation, étaient présents jeudi à Lausanne. Parmi eux, Joelle Deburaux, propriétaire d’un restaurant au coeur de l’Alpage de Solalex dans les Alpes vaudoises. Elle a acquis avec son mari un refuge situé à côté de leur bien et s’est lancée dans sa rénovation afin de mieux répondre aux besoins des 40 000 visiteurs annuels et de garantir un emploi à l’année à leurs employés.
«C’est le projet d’une vie. Et on avait un vrai but social derrière», a déclaré la directrice de l’établissement. Grâce au soutien de la fondation, l’hôtel a pu réaliser les transformations nécessaires pour proposer une ouverture hivernale.
De son côté, Florian Piasenta, directeur du zoo des Marécottes en Valais depuis 10 ans, avait «l’envie de faire vivre une région» en offrant une expérience immersive aux visiteurs en leur permettant de passer la nuit sur le site. En réalisant un tel investissement, il a pu offrir des emplois à plein temps à des professionnels, originaires pour la plupart de la région.
«La montagne et la nature représentent un élément important dans l’activité touristique en Suisse», a affirmé Dominique Graz, membre du conseil de fondation de l’Aide suisse à la montagne. Après l’agriculture, le tourisme constitue le deuxième employeur dans les régions de montagne.
L’an passé, la fondation a récolté plus de 27 millions de francs auprès de 53 000 donateurs. Quelque 1030 projets ont ainsi pu être soutenus pour un soutien total d’environ 45 millions. Il s’agit d’un montant record: «il n’y a jamais eu autant de projets et autant d’argent dans l’histoire de la fondation», s’est réjoui Dominique Graz.
Parmi ces projets, 494 ont été approuvés dans le cadre du programme d’impulsion solaire, pour un montant total de 13 millions de francs.
Fondée en 1943, l’Aide suisse à la montagne est financée exclusivement par des dons et bénéficie depuis 1953 du label de qualité Zewo. La fondation vise à améliorer les conditions de vie de la population suisse de montagne, d’aider à l’autonomie et lutter contre le dépeuplement. La fondation intervient principalement dans le domaine de l’agriculture, mais également dans d’autres secteurs tels que le tourisme, la santé et les métiers de la forêt.
Paul Meier succédera à Jacques Gygax à la tête de Fromarte dès février 2025. Fort d’une expérience chez Migros Industrie, il s’engage à poursuivre l’héritage de son prédécesseur et à défendre l’artisanat fromager.
