Langue bleue. Près de 20% des exploitations jurassiennes sous séquestre
La propagation de la maladie de la langue bleue, très forte dans le canton du Jura, a un impact «conséquent» sur les agriculteurs de la région, selon le vétérinaire cantonal jurassien.
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ATS
10 octobre 2024 à 09:55, mis à jour à 10:07
«Une trentaine de bovins et 65 moutons ont péri», a indiqué Laurent Monnerat, vétérinaire cantonal jurassien, le 9 octobre 2024, à l’agence ATS. «Le taux de mortalité s’élève à trois pour mille pour la première catégorie d’animaux et deux pourcents pour la deuxième, ce qui reste très en deçà des taux enregistrés dans les pays voisins où la maladie s’est propagée plus tôt dans l’année», précise-t-il.
Ces pertes sont compensées à hauteur de 90% de la valeur animale par la caisse épizootie du canton. Les agriculteurs touchés doivent cependant respecter les mesures mises en place pour limiter la propagation réduisant la production laitière, la vente et le trafic des animaux, ce qui affecte leur revenu. À cela s’ajoutent encore les frais vétérinaires. «L’impact est «conséquent» pour les exploitants», résume Laurent Monnerat.
Les veaux en surplus peuvent être livrés
«Les mesures ont été allégées en concertation avec les autres cantons et l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) pour permettre de rétablir des canaux du marché», indique le vétérinaire cantonal. Les exploitants laitiers peuvent ainsi, par exemple, livrer leurs veaux aux engraisseurs, ceci à condition qu’ils soient certifiés sains.
La maladie de la langue bleue s’est fortement propagée en Suisse ces dernières semaines. Au total, 956 élevages de moutons et de vaches étaient touchés en début de semaine dans le pays, selon une liste de l’OSAV. Le Jura est le canton qui a enregistré le plus de cas, avec plus de 170 exploitations touchées par le sérotype 3, venu du Nord.