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Alpages. Le minimum de charge usuelle difficilement atteint

Le comité de la Société suisse d’économie alpestre s’est penché sur les attaques de loup ainsi que les autres difficultés rencontrées dans les alpages.

Certains troupeaux sont redescendus prématurément, notamment au Tessin.IStock

Comm.

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22 août 2024 à 16:11, mis à jour à 16:27

Temps de lecture : 2 min

Dans un communiqué du 22 août 2024, suite à sa réunion d’été, le comité de la Société suisse d’économie alpestre (SSEA) relève une augmentation des attaques de loups, soulignant l’urgence d’éliminer rapidement les individus aux comportements problématiques. Les zones impactées, notamment au Tessin, voient des troupeaux redescendre prématurément en vallée et des alpagistes envisagent d’abandonner leurs activités.

Appel à des autorisations rapides

En Valais, les attaques se multiplient, particulièrement là où les tirs préventifs ont été limités par des actions écologistes. Par contre, dans les régions où la régulation a été menée avec succès, la situation est calme. Cela démontre clairement que les tirs préventifs ont un effet, indique le comité. La SSEA en appelle à une autorisation rapide de tirs de loups problématiques et à des ressources suffisantes pour la régulation future.

D’autre part, en raison d’un printemps froid et d’une fonte des neiges tardive, la montée à l’alpage s’est, à bien des endroits, effectuée deux à trois semaines plus tard que l’année passée. Par conséquent, pour de nombreux alpages de haute altitude, le minimum de 75% de charge usuelle déterminée ne pourra vraisemblablement pas être atteint.

Déposer les demandes au service cantonal

Afin d’éviter des diminutions de paiements directs, il est conseillé aux responsables d’alpages de s’adresser au service cantonal compétent et d’y déposer une demande. Il s’agit là d’un cas de force majeure et ces demandes seront en principe acceptées. À cet égard, le calculateur UGB d’Agate constitue une aide précieuse pour évaluer la charge usuelle à laquelle on doit s’attendre.

Pour de nombreuses exploitations d’estivage, la saison 2024 s’est à son tour révélée difficile au niveau du recrutement de personnel qualifié. La SSEA espère que le projet d’étude «personnel d’alpage», mené sous la conduite de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), contribuera à résoudre le problème.

Les premiers résultats des entretiens et du sondage en ligne avec du personnel de bergerie et de fromagerie d’alpage sont attendus pour cet automne. Des recommandations d’application seront ensuite émises en collaboration avec les exploitations.


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