Valais. Le Grand conseil demande plus d’argent pour protéger les moutons
Le parlement valaisan souhaite que le canton honore ses promesses de paiements aux exploitations qui protègent leurs troupeaux de moutons contre le loup même si le budget alloué est épuisé. Le texte a été transmis au Conseil d’État pour réponse.
Partager
ATS
11 septembre 2024 à 13:43
Le canton du Valais a alloué un montant d’un million de francs aux mesures de protection des troupeaux pour 2023. Or, ces fonds s’avèrent insuffisants, et différentes exploitations relèvent que les mesures ne sont pas payées dans leur intégralité, affirme l’UDC haut-valaisanne. La formation demande que tous les coûts liés à ces mesures soient payés pour 2023 et que le budget 2024 soit adapté en conséquence.
«Il ne se peut pas qu’à chaque fois qu’un budget est déficitaire, le parlement veuille le compenser par un postulat. Nous demandons à l’UDC de retirer le postulat et de le traiter par des propositions d’amendements dans le budget futur», a fait valoir le Centre. Il s’agit d’honorer ce qui a été promis, a répondu l’UDC du Valais romand qui invite aussi le Conseil d’État à détailler «où ce million a été distribué». Les postulants ont été suivis par 100 voix contre 29.
Treize meutes
Le nombre cumulé d’animaux de rente tués par le loup en Valais s’élevait à 184 le 12 août, contre 224 en 2023 à la même période. Au total, 77 ovins, 13 caprins et 1 équin comptent pour une régulation en 2024. Deux loups isolés sont concernés. Le Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) relève qu’il est encore trop tôt pour articuler un chiffre fiable sur la présence des canidés dans le canton cette année, en sachant que la détection des louveteaux nés ne peut se faire en général qu’à partir de la fin août, début septembre au plus tôt.
En 2023, 71 loups ont été formellement identifiés dans le canton, dont 52 nouveaux individus. Treize meutes, dont dix avec reproduction, sont confirmées par le SCPF. Le canton du Valais voulait éliminer quatre meutes, soit environ 25 loups cette année. Mercredi 11 septembre, il a indiqué par communiqué que la Confédération lui a octroyé le droit d’éliminer uniquement celle de Nanz dans le cadre de la régulation proactive qui s’étalera jusqu’au 31 janvier 2025.
L’Office fédéral de l’environnement a autorisé «sous réserve» le tir d’une deuxième meute, celle des Toules. Mais pour obtenir ce «oui», «le canton du Valais doit apporter la preuve que des animaux de rente supplémentaires ont été tués par la meute depuis le 21 août, date de l’envoi de la demande», écrit-il. Celui-ci continuera de tenir un décompte et «effectuera une nouvelle demande le moment venu», ajoute-t-il.