Artisanat. Quand, lentement, un métier se meurt
Clouée sur l’autel du commerce mondial, la vannerie à base de matériaux suisses est aujourd’hui moribonde.
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27 février 2024 à 08:39, mis à jour le 19 mars 2024 à 10:39
Saviez-vous que les fibres du saule, de la clématite, du noisetier, de la viorne, du châtaignier, mais aussi, plus insolite, de la pervenche, du lierre des murailles, de la lavande, du chanvre ou du seigle se tressent? Certes, toutes ne sont pas aussi solides et souples que celles de leur exotique cousin. Le palmier grimpant, plus communément appelé rotin, recouvre entre autres les assises des chaises des salons d’antan.
Chaque de ces végétaux se récolte à un moment précis, à la sève descendante ou avant que le bois ne durcisse. Avant d’être utilisés, certains se bouillissent quand d’autres sèchent, simplement. Mais à l’usage, des uns vite se brisent tandis que d’autres défieront les siècles.
Vannier est un vieux métier. De chez nous, aussi, même s’il n’est pas typique. En vit-on? "À condition de garder la passion". C’est Michel Québatte qui le dit. Même s’il a vu son vieil oncle œuvrer, ce vannier est tombé amoureux à l’école, entrelaçant les brins d’une petite corbeille. Trente ans qu’il y consacre sa vie.
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