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Animaux

Grippe bovine. Vaccination obligatoire pour les veaux maigres

Dés juillet 2025, la vaccination contre la grippe bovine deviendra obligatoire pour les veaux maigres mis sur le marché. Cette mesure, mise en place pour une phase d’essai de trois ans, vise à réduire l’utilisation d’antibiotiques et à améliorer la santé animale.

Si la vaccination n’entraîne pas une réduction significative de l’utilisation d’antibiotiques, l’obligation devra être reconsidérée.PSL

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28 janvier 2025 à 10:24, mis à jour à 13:23

Temps de lecture : 2 min

Les représentants de Swiss Beef, la Communauté de travail des éleveurs de bovins suisses (CTEBS) et la Fédération suisse des engraisseurs de veaux (FSEV) ont validé une obligation de vaccination des veaux maigres contre la grippe bovine. Cette décision fait suite à une proposition du comité de PSL du 20 juin 2024, confirmée le 27 janvier 2025 par la commission permanente Production animale de l’Union suisse des paysans (USP).

À partir du 1er juillet 2025, une modification des directives AQ-Viande Suisse imposera donc la vaccination obligatoire des veaux contre les maladies respiratoires infectieuses. Cette mesure s’appliquera aux animaux quittant l’exploitation de naissance avant 57 jours. La vaccination s’inscrira dans une phase d’essai de trois ans.

Le programme prévoit une vaccination intranasale en deux étapes. Le premier vaccin devra être administré au moins 14 jours avant le départ de l’exploitation de naissance, et un rappel effectué dans les 28 jours suivant l’arrivée sur l’exploitation d’engraissement. Les veaux dépassant 57 jours, ou remplissant certaines conditions spécifiques (déplacement avant 21 jours vers un élevage allaitant, ou en cas d’urgence), ne seront pas concernés par l’obligation.

La conformité sera contrôlée dans le cadre du programme AQ-Viande Suisse, notamment via le journal des traitements et les bases de données d’échanges. Toute infraction pourra entraîner des sanctions, y compris l’exclusion du programme, indique l’USP dans un communiqué publié le 28 janvier 2025.

Évaluer l’efficacité

La fédération des Producteurs Suisses de Lait (PSL) a salué cette initiative tout en appelant à une évaluation rigoureuse de son efficacité. «Si la vaccination n’entraîne pas une réduction significative de l’utilisation d’antibiotiques, l’obligation devra être reconsidérée. En effet, la poursuite de cette mesure sans l’effet escompté ne serait pas acceptable, en particulier pour les exploitations de naissance qui supportent les coûts de la primo-vaccination», a déclaré l’organisation.

L’ensemble des acteurs de la filière – exploitations de naissance, commerçants, engraisseurs – sont appelés à collaborer pour atteindre les objectifs fixés.