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Suisse

Parlement. Le National veut une nouvelle taxe dans la prochaine loi sur le CO2

Tous les rejets de gaz à effet de serre émis en Suisse ainsi que les vols au départ de la Suisse doivent être soumis à une taxe, en fonction de leur impact climatique. Le National a accepté mercredi, par 98 voix contre 91 et 7 abstentions, une initiative parlementaire de Gerhard Pfister (Centre/ZG) en ce sens.

Gerhard Pfister (Centre/ZG) a rappelé que le principe du pollueur-payeur est «efficace, simple, compréhensible, juste et équitable».IStock

ATS

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19 décembre 2024 à 09:49

Temps de lecture : 2 min

Le Zougois demande une taxe d’incitation pour toutes les émissions de gaz à effet de serre, conformément au principe du pollueur-payeur. Le montant de la taxe doit être adapté périodiquement, en fonction de l’évolution des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2050.

Les recettes de la taxe sur le CO2 doivent aussi être restituées à la population et aux entreprises après déduction des frais de perception et d’administration. Et tous les produits importés doivent aussi être soumis à une taxe nationale.

Gerhard Pfister a rappelé que le principe du pollueur-payeur est «efficace, simple, compréhensible, juste et équitable». «Les coûts environnementaux doivent être assumés par les pollueurs», a appuyé Aline Trede (Vert-e-s/BE), relevant que le principe est «bien ancré dans le droit suisse».

Tout le monde est d’accord qu’il faut faire baisser les émissions de CO2 et faire avancer la décarbonisation, a-t-elle continué. Et de demander une taxe d’incitation «qui serait supportable et efficace et que nous pourrions développer ensemble». Gerhard Pfister a encore appelé à être ouvert et à «réfléchir à de nouvelles possibilités».

«Changement de système fondamental»

Ce n’est pas le moment de changer de système en matière de politique climatique, a contré pour la commission Nicolas Kolly (UDC/FR). Il a rappelé la loi sur la protection du climat, adoptée en juin 2023 par le peuple. Il faut d’abord attendre les effets de cette loi.

Le Fribourgeois s’est également montré opposé à une taxe «complexe et potentiellement dommageable pour l’économie». Et d’estimer que cela créerait de la surcharge administrative.

Le co-rapporteur Michael Graber (UDC/VS) a aussi rappelé le rejet dans les urnes de la loi sur le CO2 en juin 2021, un projet qui contenait des taxes. Il a rejeté tout «changement de système fondamental». Sans succès. Les deux rapporteurs n’ont été suivis que par leurs collègues de parti et le PLR.

Le dossier part au Conseil des États.